Savez-vous quoi?! Ce matin, ça été un bon matin! Vous savez le genre de matin que je n’ai pas eu besoin une seule fois d’élever la voix, de répéter. Le genre qu’on se dit que c’est presque trop beau pour être vrai! Pour être honnête, j’appréhendais particulièrement celui-ci, car nous nous étions couchés tard la veille, on venait de faire la route Québec-Montréal et que je me disais que le retour à la routine allait être difficile comme ce l’est habituellement pour tout le monde les lundis. Rien de tout ça! Isaac s’est levé avec comme seul objectif de vouloir me faire une surprise en exécutant sa routine sans rouspéter, Charlie voulant faire comme son frère, elle était dans le même « mood ». Ils étaient tellement fiers de me voir si contente. Je l’avoue, j’ai un peu « over reacté » le bonheur, mais je voulais qu’ils sachent que j’étais vraiment fière d’eux et ça, je l’étais pour vrai.
Ce fut un matin où régnait la bonne humeur, malgré le manque de sommeil. Je suis partie travailler avec Lady Gaga dans le tapis (influencée sûrement par le documentaire que j’avais visionné sur elle, la veille), les vitres baissées et avec le feeling que « the sky is the limit ». Pour une des rares fois depuis un bon bout de temps, je me suis dit que malgré ce que je peux penser trop souvent, je suis une bonne maman.
Malheureusement, ce n’est pas le genre de chose que j’ose me dire souvent. Combien de fois j’ai dû me le dire depuis 5 ans? Trop peu, en tout cas si je compare avec le contraire. Ça toujours été plus facile pour moi de croire l’inverse, parce qu’à la fin de la journée, allez savoir pourquoi, je pense plus au fait que j’ai perdu patience, que j’ai crier, à ce que j’aurais dû faire ou ne pas faire… Plutôt que de penser à la crise que j’ai relativement bien gérée, au bon souper que j’ai préparé et à la belle histoire que j’ai racontée. À la place, je me couche souvent avec cette impression de ne pas être à la hauteur et pourtant il s’en est passé des choses de bien dans notre journée. C’est vrai que ce n’est pas toujours facile, qu’il y a des moments plus difficiles que d’autres. C’est loin d’être parfait.
J’ai trouvé que j’étais une bonne maman ce matin, pas parce qu’ils ont bien écouté, mais parce que je les vois aller et je suis fier de ce qu’ils sont en train de devenir, avec leurs qualités et leurs défauts. Je suis une bonne maman, pas parce que je n’ai pas perdu patience, mais parce que je réalise que dans les bons ou mauvais moments, je fais de mon mieux.
Je suis une bonne maman parce que je les aime de tout mon cœur tout simplement. Je ne suis pas parfaite, mais je deviens meilleure tous les jours.
