Il m’arrive à l’occasion de servir un bol de céréales ou même des « toasts » pour souper aux enfants. Voilà, c’est dit! Il se peut qu’en lisant cette dernière ligne vous soyez prise d’une soudaine envie de me juger et que vous vous fondiez une mauvaise opinion de moi et de mes qualités de maman. Et je ne peux pas vous en vouloir, car je l’avoue, à une certaine époque, j’aurais probablement pensé la même chose…
Ça été long, mais plus le temps passe, plus je réalise plein de choses sur mon rôle de maman, dont entre autres, que de servir des céréales pour souper à mes enfants ne faisait pas de moi une mauvaise mère, bien au contraire. Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça? Parce qu’un jour, j’ai décidé tout simplement que j’allais m’écouter.
M’écouter quand l’énergie n’y est plus après une grosse et longue journée de travail ou quand les virus me mettent K-O. M’écouter quand c’est loin d’être une bonne journée. M’écouter quand j’ai le goût de tout, sauf de cuisiner.
Et quand je sers un « souper déjeuner » aux enfants, c’est en plein ce que je suis en train de faire d’une certaine façon. Parce que oui, ça m’arrive parfois que l’énergie n’y soit pas, que le contenu du frigo m’inspire zéro ou que ma patience a « sacré le camp ». Oui, dans ce temps-là, je préfère y aller avec la solution facile. Encore plus facile que du resto ou du macaroni en boîte. Parce que dans le fond, je préfère voir mes enfants heureux comme des petits fous de pouvoir manger un déjeuner pour souper plutôt qu’ils me voient bougonner en cuisinant ou me voient perdre le contrôle n’étant pas patiente (lire ici « pogner les nerfs »!) parce qu’ils regardent le contenu de leur assiette avec la même expression que si je leur avais servi de la soupe aux vieilles chaussettes. Et en bonus, je m’attribue du même coup un congé de vaisselle en plus de de passer pour la mère la plus cool du monde. La pression que ça m’enlève d’un seul coup. Le bien que ça fait à ma tête.
Parce qu’au-delà, des toasts et des céréales, l’important ce n’est pas ça. L’important finalement, c’est d’être ensemble, peu importe ce qu’il y a (ou pas 😉 ) dans notre assiette. De toute façon, j’ai vite réalisé que ça ne me servait à rien de me sentir coupable, car quand on regarde ça, la vie est bien faite, j’ai 364 autres occasions de cuisiner un « vrai » souper plein de bonnes affaires!