Je sais qu’à première vue, le titre nous donne l’impression que l’histoire sera tristounette, car il n’y a habituellement rien de rigolo avec la mort. J’ai moi-même eu cette réflexion lorsque j’ai tenu ce livre pour la première fois dans mes mains, du moins jusqu’à je consulte les premières pages. Car, croyez-moi, ce livre est finalement tout, sauf triste. Bien que le titre parle de mort, c’est autour de l’argent et de la consommation excessive que tourne l’histoire.
Catherine est une petite poule très dépensière. Elle dépense sans compter, avec insouciance et sans aucune culpabilité. Elle achète tout simplement pour le plaisir d’acheter. Est-ce qu’une poule a réellement besoin de 4 pneus d’hiver… Ça n’a pas vraiment d’importance, car il ne suffit que de sortir sa petite carte de plastique pour assouvir son besoin incessant d’acheter. Comme elle sait qu’elle finira dans une assiette, pourquoi se priver du plaisir de dépenser ?! Au diable les créanciers !
J’ai A-DO-RÉ cette histoire qui aborde un sujet que l’on voit trop rarement dans les livres pour enfants. C’est avec une belle touche d’humour et une belle petite parcelle d’ironie que l’auteur parle ici d’un sujet qui reflète une bien triste réalité de notre société. Parce que cette petite poule dépensière me permet d’expliquer aux enfants que ce n’est pas du tout nécessaire de se procurer tout ce que l’on voit à la télé, sur Youtube (sans commentaire), dans les catalogues… Parce que non, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne suffit pas que de sortir une petite carte pour se procurer tout plein de choses dont on a peut-être même pas besoin !
Je comprends très bien pourquoi cet album se retrouve dans la liste des finalistes catégorie jeunesse (6-11 ans)pour le Prix des libraires du Québec. Un vrai petit bijou. Quelque chose me dit que vous voudrez vous aussi avoir ce livre dans votre bibliothèque familiale. 😉
Pour vous le procurer :